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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 13:37

Certains croient être des maitres à penser protégeant contre vents et marées des dictats venant d’un autre siècle, refusant d’évoluer comme si  le fait de reconnaitre qu’un chien ou chat ait des émotions, une possibilité de réflexion, une conscience de soi, puisse les mettre en péril dans leur soi-disant supériorité d’être humain…   Leur bêtise, leur incroyable idiotie qui vient d’éclater à la face du monde vont se charger de les montrer du doigt…Se croyant plus grand, plus gros, plus fort que nous tous, le chef de file de ce courant de pensée arriéré vient d’auto programmer enfin sa célébrité… à titre posthume …

Depuis 1943, des passionnés de renforcement positif ont travaillés avec le clicker…ce petit instrument utilisé pendant le débarquement de Normandie pour pouvoir permettre aux parachutistes de se reconnaitre entre eux.

Depuis plus de 20 ans voir 25 ans, le clicker training accompagne officiellement les plus grands dresseurs de par le monde, accompagne les soigneurs animaliers des animaux marins, et des animaux « sauvages » captifs car soigner avec la coopération de l’animal est quand même plus simple, plus facile et plus respectueux que la force et la contrainte. En 1992 Karen Pryor biologiste du comportement, avec une longue expérience dans le monde des animaux marins, anime avec Gary Wilkes et Ingrid Schallenberger  à San Francisco un séminaire où 250-300 éducateurs canins sont présents et le clicker training explose au grand bonheur des animaux.
En France, cette méthode fait son apparition en 1999 grâce entre autres à Catherine Collignon qui sera et est toujours la figure de proue de son apprentissage.

Par convention internationale et mondiale, le clicker training est une méthode de travail exclusivement basée sur  le renforcement positif associant le plaisir et la coopération d’un animal dans les soins, les exercices, le dressage.
Plus qu’une méthode de travail, c’est d’ailleurs devenu, pour certains, une philosophie de vie.

Aujourd’hui, en 2013 le petit chef d’une « cour des miracles » associe le clicker à un renforcement négatif, vous avez bien lu : le clicker associé à la douleur…pauvre fou… pauvre humain qui ne sait plus comment gigoter dans le désert de sa folie  pour pouvoir encore exister, alors aujourd’hui  je vous fais faire un tour de piste, petit humain,  je vous mets une nouvelle fois en lumière, je vous montre du doigt simplement pour que la communauté entière internationale et mondiale puisse une nouvelle fois pleurer sur la bêtise humaine, celle qui consiste à utiliser l’animal dans le laboratoire de la folie, et le pire : le mettre en scène , visible sur la grande toile d’internet….l’acteur est un jeune  chien muselé, avec un collier torquatus, plus un collier étrangleur, subissant des « coups de sonnettes » accompagné du click, ce fameux click qui ne devrait être que du bonheur  et qui devient par votre responsabilité le synonyme de douleur….Effarée par tant de bêtise, effarée par le machiavélisme d’un cerveau dérangé, impuissante devant  l’impensable je ne peux que vous rappeler l’article n° 7 du Décret n° 2004-416 du 11 mai 2004 portant publication de la convention européenne pour la protection des animaux, traduit également en droit français en 2008 sous l’Art. 214-24.

« Aucun animal de compagnie ne doit être dressé d'une façon qui porte préjudice à sa santé et à son bien-être, notamment en le forçant à dépasser ses capacités ou sa force naturelles ou en utilisant des moyens artificiels qui provoquent des blessures ou d'inutiles douleurs, souffrances ou angoisses. »

« Art. R. 214-24. - L'exercice des activités d'éducation et de dressage d'un animal de compagnie dans des conditions de nature à lui infliger des blessures ou des souffrances inutiles est interdit. »

J’espère, je souhaite que toute notre communauté nationale et  internationale travaillant avec les méthodes amicales et positives, le clicker training en particulier puisse se rappeler qu’en France il existe un individu atteint de déficience intellectuelle, (pour ne pas dire crétinisme) qui n’a toujours pas compris que la relation avec un animal est une relation basée sur le respect et l’amour, que cela soit dans l’éducation comme dans la rééducation.  Votre nom restera alors gravé … certainement pas dans le sens où vous l’auriez souhaité. 

 Françoise Martin

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 16:47

Premier mai 2013, le jour du porte bonheur, ce muguet si attendu, si porteur d’espoir, que cette tradition perdure depuis des centaines d’années et ce depuis le 1er mai 1561 grâce à la régente Catherine de Médicis. Dans le langage des fleurs le muguet voudrait dire « le retour du bonheur » certaines croyances ont la vie longue néanmoins quand elles apportent sourires, tendresse et étincelles dans les yeux, elles me plaisent.

D’autres pourtant ont la vie dure, et c’est justement quelques jours avant ce 1er mai que ma rage a de nouveau surgie comme une mer en furie, lisant les conseils d’une propriétaire de chien à une autre propriétaire de chien concernant un jeune chiot de quelques mois qui mordillait les pantalons : le prendre, lui mordre l’oreille, également lui coincer les babines en attrapant sa mâchoire et du coup il ouvre la gueule, sa mère fait pareil quand elle corrige les chiots…Voila nous sommes en 2013, et ce genre de « conseils » est encore véhiculé sur la « toile »,  la personne n’a même pas conscience de la violence, de la maltraitance effective et des conséquences dramatiques possibles répondant de plus à mon intervention « faut pas exagérer, je ne suis pas un monstre »…c’est vrai que tout est une question de nuances personnelles…

Je me penche alors sur la lecture d’une  nouvelle revue de la presse vétérinaire « le comportement animal », et en particulier un article rédigé par une vétérinaire-comportementaliste, dont l’introduction commence comme ceci, je cite « en matière des préventions des troubles comportementaux canins, le vétérinaire détient un rôle primordial. Acteur intermédiaire entre l’élevage et le futur acquéreur il représente le principal réfèrent vers lequel l’adoptant va se tourner ».

Au-delà du fait que cette introduction me semble très légèrement suffisante (dans le sens de suffisance), là aussi les croyances ont la vie dure !  En effet après ma lecture, je reste dubitative sur les connaissances totalement passéistes voir même aberrantes de cette vétérinaire-comportementaliste et je me pose la question de la définition de référent dans les savoirs de la soi-disante élite de la nation. Il s’avère que cet écrit date, si ma mémoire est bonne, de 2006, soit dejà de plus de 6 ans… et néanmoins il sévit encore dans une presse sensée être novatrice. Le pire n’étant pas le nombre d’années mais le ramassis de croyances et de poncifs transmis, malheureusement, à des fins d’information voir de formation, poncifs totalement arbitraires, sans aucunes données scientifiques. Si cela était les seules ganacheries écrites…mais l’auteur prône un élevage familial, en milieu urbain pour l’équilibre des chiots, jetant ainsi l’opprobre sur toute une profession, alors que la plupart des professionnels ont des connaissances largement supérieures à celles exposées dans cet article.

Comme d’habitude, certains me disent : allez, ferme les yeux, et passes à autre chose… et bien non je ne veux pas me taire parce que mon éthique de pensée ne me permet pas de laisser la violence être exposée comme un modèle d’éducation, et il est hors de question que des professionnels, dont je fais partie soient la cible de petits cols blancs dont les connaissances s’arrêtent à un dogme enseigné datant des calendes grecques.

Quelques exemples des parties de l’article :

  • Nous avons : « Pour la favorisation de la compétence maternelle et donc la mise en place des autocontrôles » :, la compétence maternelle est exclusivement le fait d’accepter ses chiots, les nourrir et les protéger. Les autocontrôles n’ont absolument rien à voir avec une compétence maternelle.
  • Ensuite : « La mère elle-même équilibrée et mature doit se trouver dans un environnement calme et non stressant et demeurer au contact de sa portée jusqu’à l’âge de 8 semaines » : Quel est le sens d’équilibrée ? Et sur quelle base scientifique vous basez vous pour justifier le fait que la mère doit rester au contact de la portée jusqu’à 8s ? Parce qu’à ma connaissance il n’y en a pas.
  • Puis : « si la portée est trop nombreuse l’éleveur doit pratiquer la ré-adoption par une autre femelle » : comment une portée peut-elle être trop quelque chose… et donc trop nombreuse ? sur quoi se base cette affirmation ? et à partir de combien de chiots serait-elle soi-disante trop nombreuse : 5,8,10 ?
  • Enfin : « Une mention particulière doit être apportée quant à l’âge moyen de la vente qui d’une manière générale ne pas intervenir avant 8s et ne pas dépasser 12 semaines: alors avant 8 semaines c’est simple, c’est interdit c’est la loi..mais ne pas dépasser 12 semaines : pourquoi et sur quelles données scientifiques vous basez vous ? à ma connaissance aucuns travaux ne peuvent étayer cette affirmation. Quant aux chiots qui ont dépassés 12 semaines…les pauvres bêtes !!!!!
  •   Nous arrivons à : « Privilégier un élevage en milieu urbain, utilisant plusieurs sources de stimulation (ou cd bruitages), ou organisant sorties dans des rues, marchés ou gare » : il est connu que le milieu rural est le « désert de Gobi » n’ayant aucune source de stimulation, et appauvris dans les moyens de communication… !!!
  • La cerise sur le gâteau !: « Privilégier un élevage familial pour un futur chien de famille » : le terme élevage familial n’existe déjà pas, puis je me pose la question suivant : nous professionnels nous élevons quoi …si cela n’est pas un futur chien destiné à la famille pour la plupart ??? des chiens de campagne, des chiens de montagne, des chiens de plaine, des chiens de rue, des chiens de refuge, peut-être des chiens errants…..
  •  Et pour finir « Le bon déroulement du développement comportemental du chiot dont entre autres l’acquisition de son équilibre émotionnel est étroitement corrélé au choix judicieux de l’élevage » : ceci est la 2eme introduction de cet article, si effectivement l’équilibre émotionnel semble essentiel pour une vie sereine, c’est uniquement par le processus de maturation de la zone préfrontal du cerveau que la gestion des émotions peut être effective. Jusqu’à preuve du contraire la maturation du chiot entre sa naissance et l’âge de 12 semaines n’est certainement pas terminée, ce qui laisse supposer qu’en aucun cas il ne peut y avoir acquisition d’un équilibre émotionnel chez l’éleveur, il ne peut y avoir alors que préparation à une potentialité d’équilibre émotionnel futur, et plus simplement à une plasticité cérébrale.

Pour être acteur, et bon acteur, plusieurs paramètres sont indispensables le premier est de connaitre parfaitement son texte, alors restez spectatrice Madame…. Pour servir d’intermédiaire il est nécessaire de connaitre les deux entités que l’on côtoie…alors restez à votre place Madame…celle de médecin.  Le texte n’est pas appris et une des entités, soit le monde l’elevage est totalement méconnue, le terme de référent me semble, alors, effectivement, très suffisant….

Françoise Martin

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 10:27

Cynophilie, mégalomanie …..le grand, le talentueux,  le meilleur, celui qui sait, celui sait tout…le Maître de l’éducation canine et son alter égo remuent leurs petites mains et leur petits pieds… faire un tout petit peu de vent,  juste une légère brise  en tentant de s’approprier comme une dernière révérence de vieil acteur des termes inhérent depuis tant d’années à cette profession. Gourou des temps modernes, utilisant les medias internet comme véhicule de propagande, la peur comme moyen d’action… interprétant en même temps les 3 personnages chers à karptman : victime, persécuteur et enfin sauveur…..  Jouant à merveille le rôle du « pôvre » Calimero avec sa petite coquille, puis nous présentant, quelques litanies plus tard un avenir apocalyptique pour la profession, pour enfin proposer moyennant cotisation son épaule de sauveur pour « LE» métier …comment : cotisation…oups pas de bénévolat ????.... quelle déception.. !

Cynophilie, mégalomanie…une autre forme, un autre genre… tenant dans les mains les soi-disant savoirs d’une régulation hypothétique, il sillonne la France avec pour tout bagage quelque chiens instrumentalisés bras armés d’un  pseudo sorcier que l’éthologie a laissé sur le bord du chemin. De nombreux chiens malmenés, abimés, percés lors de « démonstrations », des soins importants sont nécessaires pour les remettre sur pied, certains ayant été entre la vie et la mort pendant de longs jours, d’autres auront en plus de lourdes séquelles vis-à-vis de leurs congénères  et  tout cela pour transmettre … rien.  RIEN ou tout du moins AFFABULATION car en dehors d’un groupe social organisé, il n’y a pas de régulation de quoique ce soit, c’est tout simplement impossible, seul l’existence de liens plus ou moins serrés permette l’intervention d’un individu dit régulateur, de plus cette régulation ne peut, en aucun cas, être faite par un individu agressif. Qu’il existe des chiens plus communicants que d’autres certainement, qu’ils puissent « servir » à des éducatrices ou éducateurs comme des « figures » stables certainement , en revanche cela s’arrête là.

Que cache cet inconscient, inconscient n’appartenant qu’au « sujet « parlant d’ailleurs….que cache donc cet inconscient qui va entrainer l’humain dans une mégalomanie , surestimation de soi, capacités surdimensionnées, voulant pour l’un s’approprier la gestion d’un métier et pour l’autre la gestion d’un groupe de chiens étrangers les uns des autres …. Peut-être pour l’un la peur de perdre ce qu’il a si durement atteint…et pour l’autre une dissonance cognitive qu’il serait certainement intéressante à étudier de près….Néanmoins chez l’un comme chez l’autre, la finalité est que des chiens , qui n’ont rien demandés, vont souffrir encore et encore … folies des êtres humains …

 

Françoise Martin

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 10:13

 

Communiqué de l'APDT


The Association of Pet Dog Trainers (Greenville, Caroline du Sud, USA) a publié le 20 octobre 2009 un long article intitulé Dominance et éducation des chiens, accompagné d’une position officielle, concernant les modèles théoriques de la dominance et de la hiérarchie interspécifique dans le cadre des relations homme-chien.

L’article principal est ici proposé en © traduction libre Esprit de Chien.


Dominance et éducation des chiens

Les utilisations du terme « dominance » et de la théorie de la meute/de la hiérarchie pour expliquer le comportement des chiens ont récemment fait l'objet de nombreuses recherches.

The Association of Pet Dog Trainers (l'Association des Éducateurs Canins) souhaite informer les propriétaires de chiens des conséquences qu'entraîne le fait de se baser sur ces modèles théoriques pour comprendre les chiens, interpréter leurs comportements et tenter de vivre de façon harmonieuse avec eux.

Contrairement aux croyances populaires, les études réalisées sur les loups dans leurs milieux naturels démontrent que ceux-ci ne sont pas dominés, au sein de leur meute, par un « loup Alpha » qui serait le mâle le plus agressif, pas plus que par un « couple Alpha ».

Ces études ont notamment prouvé que l’organisation sociale des meutes de loups est très similaire à celle des familles humaines, et que donc il y a très peu d'agressions ou de combats pour la « dominance ».

Les loups vivant en meute, que ce soient les adultes/parents ou les louveteaux, dépendent les uns des autres pour survivre au sein de leur biotope ; en conséquence ceux qui s'engageraient dans des comportements agressifs envers leurs congénères intra-meute réduiraient la capacité de la meute dans son ensemble à survivre et à se développer.

Alors que des hiérarchies sociales existent (comme pour les familles humaines), elles ne sont pas liées à l'agression, contrairement à ce qui est généralement décrit (incorrectement) dans la culture populaire.

Comme le très reconnu chercheur scientifique L. David Mech l'a récemment rédigé à la suite de ses nombreuses années d'étude des comportements des loups, « il est temps d'en finir une bonne fois pour toutes avec notre vision démodée de la meute de loups représentée comme un regroupement agressif d’individus se concurrençant mutuellement pour la position de dominant. » (Mech, 2008)

En sus de cette nouvelle compréhension du comportement des loups, l'étude de celui des chiens a également permis de découvrir que ceux-ci, tout en partageant des points communs avec leurs cousins les loups, présentent cependant de nombreuses différences sociales significatives.

En conséquence, l'idée que le comportement canin soit expliqué par l'utilisation des modèles de comportement du loup n'est pas plus opportun que de suggérer que le comportement des chimpanzés peut être utilisé pour expliquer le comportement humain.

Malheureusement, l'idée que les chiens seraient de façon fondamentale des loups domestiqués vivant dans nos foyers persiste encore parmi les éducateurs canins et les comportementalistes, ainsi que chez nombre d'éleveurs et propriétaires de chiens, ainsi que dans les médias.

Une des plus grandes idées reçues que nous rencontrons est le modèle de la « dominance ».
Les chiens sont souvent décrits comme étant dominants, ce qui est un usage incorrect du terme.

La dominance n'est pas un trait de personnalité. 
La dominance est tout d’abord « un terme descriptif des relations entre des couples d'individus » et en outre « l'utilisation de l'expression « chien dominant » n'a pas de sens dans la mesure où la « dominance » ne peut s'appliquer qu'à des relations entre des individus. »  (Bradshaw et X, 2009).

La dominance entre en jeu dans une relation intraspécifique, lorsqu'un individu veut se procurer avant les autres le meilleur des ressources disponibles, comme par exemple la nourriture, le couchage, les jouets, les os.

Cependant, même entre chiens ces comportements n’utilisent ni la force ni la coercition, mais bien la soumission volontaire de l’un des membres de la relation, celui-ci se soumettant à l'autre de façon paisible.

Dans beaucoup de foyers, le statut d'un chien par rapport à un autre est fluide.
En d'autres termes un chien peut être le premier à attraper des jouets mais va également laisser à l'autre le choix du lieu de couchage par exemple.

Les chiens qui utilisent l'agression pour obtenir ce qu'ils veulent ne montrent pas de la dominance mais des comportements basés sur l'anxiété, ceux-ci ne faisant qu’augmenter lorsqu'ils sont confrontés à des menaces verbales ou physiques de leurs propriétaires.

Le fait de baser l'interaction propriétaire-chien sur la dominance est dangereux pour la relation interspécifique, entraîne un stress, une anxiété et une agression potentielle accrus du chien, ainsi que la peur et l'antipathie du propriétaire envers son animal.


Vivre avec les chiens : qu'est-ce qui est important ?

Quand il s'agit de vivre et/ou de travailler avec des chiens, le concept de dominance est largement inutile.

Cela sera peut-être surprenant pour de nombreux propriétaires de chiens.

La vérité est cependant que lorsqu’on travaille avec des chiens qui ont un problème comportemental et/ou d'éducation, l'objectif du professionnel canin doit être de favoriser une modification du comportement non désiré et donc de mettre en œuvre un protocole de formation et/ou de thérapie comportemental adapté, afin de traiter le problème rencontré en première instance et avant toute autre action.

Ceci ne nécessite pas de comprendre la motivation du chien ni son état émotionnel, mais oblige à se concentrer sur ce que le chien fait (son comportement) et sur ce que nous voudrions qu'il fasse, tout en aidant le chien à comprendre comment réaliser les actions désirées, pour ensuite pouvoir le récompenser de les avoir accomplies.

Beaucoup trop souvent, les propriétaires de chiens ont été conseillés de manière à « montrer au chien qui est le chef » et à « être l'Alpha ».
L'effet négatif de ce mode d’approche et de pensée est qu'il crée une relation défavorable, donc à long terme dommageable, entre le propriétaire et son chien, avec le sentiment persistant que ce dernier essaie à tout prix de contrôler le foyer et la vie de son maître.

Une telle idée fausse détériore la relation propriétaire-chien et peut conduire à des comportements de peur, d'anxiété ou d'agressivité de la part de l'animal.
Les chiens ne parlent pas notre langage et peuvent se retrouver acculés dans nos foyers dans des situations qu'ils ont du mal à appréhender, par des maîtres essayant de se comporter comme, ils le croient à tort, les loups le font.

Plutôt que la « dominance », c'est plus un manque de communication interspécifique claire qui induit les comportements qui nous préoccupent.

C'est la responsabilité de l'homme d'apprendre aux chiens les comportements appropriés et de les récompenser lorsqu'ils réalisent les actions que nous attendons d’eux.

De façon tout aussi importante, c'est notre rôle de leur montrer quels comportements ne sont pas appropriés, de façon constructive et avec compassion, afin de ne pas surenchérir sur leur anxiété. 

L'agression envers le chien (ou perçue comme telle) n'est pas, n'est jamais, la bonne méthode.

Des actions comme l' « alpha roll » (retourner par la force et maintenir un chien sur le dos)  ou le « scruff shake » (secouer un chien en le prenant par la peau du cou) n'ont aucun fondement quand il s'agit d'étudier le comportement du chien ou du loup ; elles conduisent uniquement à créer des peurs inutiles des chiens à notre égard, peurs qui peuvent conduire à des agressions, tout simplement parce qu’un chien qui a peur n'a pas d'autre moyen de se protéger que d'utiliser ses dents.

Nous devons à nos chiens de voir le monde selon leur point de vue afin de créer une relation plus harmonieuse avec eux.

Que nous regardions un chien ou un loup, des gestes tels qu'empoigner, forcer à exécuter un « down », grogner à sa face et autres comportements agressifs dirigés contre lui vont seulement conduire l'animal à développer une réponse « combat ou fuite » où l'animal craint pour son intégrité physique.

Dans de telles situations l'animal va soit se figer sur place de peur, soit s'éloigner de l'animal qui le menace (ici l’homme) s'il en a la possibilité, soit se battre pour se protéger.

Lorsque nous nous engageons dans de tels comportements/relations avec nos chiens, nous ne disons pas au chien que nous sommes le chef, nous leur prouvons que nous sommes des êtres dangereux qu'il faut éviter ou vaincre.

Il n'y a pas de « dominance » dans de tels scénarii ; seulement de la terreur et l'instinct de se défendre contre l'attaque.


Si la dominance n'est pas à employer, alors qu'utiliser ?

Fort heureusement, de nombreux éducateurs et comportementalistes professionnels utilisent désormais des concepts qui insistent sur la construction d'une relation saine, heureuse et attentionnée plutôt que sur la dominance.

Quelques éducateurs font référence au terme « leadership » (ou autres termes similaires) qui est moins négatif que « dominance » ou « Alpha ».

Ce que ces éducateurs ont en commun est un désir d'expliquer et de promouvoir des modes de vie en commun agréables, compassionnels et sans confrontation.

Ces approches éducatives ont pour objectif de renforcer le lien entre le propriétaire et son chien, ainsi que d’enseigner audit propriétaire des moyens plus efficaces de communiquer avec son animal.

Pour les chiens présentant des troubles, ces éducateurs utilisent des programmes tels que « rien dans la vie n'est gratuit », qui repose sur le principe que le chien doit faire quelque chose pour obtenir ce qu'il veut (par exemple s'asseoir pour obtenir à manger, marcher sur une laisse détachée pour avancer, etc.).

Ces programmes sont efficaces car le chien apprend des règles qui sont constamment renforcées, ainsi que ce qu'il a besoin de faire pour obtenir ce qu'il souhaite, par exemple de la nourriture, des caresses ou du jeu.

Les chiens n’ayant la possibilité de discours articulé, les problèmes comportementaux et d'anxiété apparaissent lorsqu'ils sont laissés à eux-mêmes pour décider comment vivre dans notre monde, sans conseils, soutien ni apprentissage appropriés.

Dans la société humaine elle-même, nous nous comportons mieux dans un monde « qui a du sens pour nous » et qui est clairement structuré.

Les mythes qui résonnent sur la théorie de la dominance tels que de ne pas autoriser le chien à coucher dans le lit, à manger le premier ou à passer une porte avant lui, n'ont  aucune corrélation avec le fait que le chien va ou non rechercher la gouvernance de son maître.

Les règles spécifiques de la relation dépendent cependant du maître et sont basées sur ce qu'il veut au sein de son foyer.
Les éducateurs formés et utilisant des méthodes bienveillantes vis-à-vis du chien doivent s'efforcer d'enseigner aux propriétaires comment conduire l'apprentissage et motiver de façon positive et douce leurs compagnons afin qu’ils se comportent d'une façon qui convienne au foyer, ainsi que la manière d’adapter ces règles à chaque individu.

Il n'existe pas de données scientifiquement validées qui permettent de confirmer la croyance que vous devez manger avant votre chien, l’éloigner de votre lit ou marcher devant lui ; les maîtres ne doivent pas être conduits à le croire et, ainsi, vivre dans un état permanent d'anxiété et de peur quant à une prise de contrôle éventuelle de leur chien sur eux et leur foyer.

En fait la grande majorité des chiens et des propriétaires ont de magnifiques relations,  même si l’animal est autorisé à aller dormir sur le lit de son maître, manger avec lui et faire de nombreuses choses considérées de façon erronée comme de la « dominance ».

Afin d'illustrer quelques mythes sur la dominance, nous avons rédigé un document intitulé Les mythes sur la dominance et les réalités de l'éducation des chiens.


Conclusion

Quand vous aurez à faire le choix d’un éducateur canin ou d’un comportementaliste pour votre relation avec votre chien, vous devrez garder à l'esprit que les philosophies et les méthodologies sont très nombreuses et dissemblables.

L'APDT conseille d'interroger les éducateurs et/ou comportementalistes potentiels afin de connaître leurs principes et croyances concernant la « dominance », ainsi que leur position sur le fait d'utiliser ou non la force physique et l'intimidation pour éduquer un chien, que ce soit pour l'obéissance ou pour des problèmes comportementaux.

Un professionnel canin formé devrait être familiarisé avec les derniers concepts scientifiques du comportement canin et être prêt à discuter de ses méthodes avec vous.

The Association of Pet Dog Trainers
150 Executive Center Drive, Box 35, Greenville, SC 29615, USA

 

Merci à Laurent Meltzer (Esprit de Chien) pour la traduction (voir lien dans l'onglet "liens")

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 21:54

Comme il serait bon que les lumières franchissent tous les étages et atteignent le lieu privilégié de certaines zones du cerveau, permettant à certains d’ouvrir grand leurs oreilles pour écouter au lieu d’entendre, d’ouvrir leur yeux pour regarder au lieu de voir, et d’observer au lieu d’affirmer.

L’obscurantisme est partout même dans la ville des lumières…..

Dois-je aller m’agenouiller au pied de l’autel de Fourvière, implorant  la Vierge Marie, bien que je sois athée, pour qu’un miracle se produise à nouveau , après avoir arrêté la Peste et les Prussiens, cette dernière pourra-t- elle intervenir pour que le fléau que représente certains « éducateurs » canin cessent aussi rapidement que les orages du 8 décembre 1854 ?

A trois mois, Dandy ce jeune chiot est un bébé, soulevé à 2 mètres du sol , et secoué par les bajoues, l’éducateur a prouvé par là sa faiblesse, son manque de connaissances et son incompétence pourtant pendant de longues séances il interviendra ……..prise au coup, placage au sol, les conseils de grand professionnel….Vous n’éduquez pas un chien , Monsieur, vous violentez ….

A 6 mois, le jeune chien Dandy est toujours un bébé changement d’éducateur….ce dernier fier de son monitorat d’éducation canine de la Société Centrale Canine parle de « maîtrise » sur sa page d’accueil web….6 mois il a et pendant de nombreuses séances le collier à pointes lui servira de couronnes d’épines, 6 mois et pendant de nombreuses séances tractions musclées et on lui « rentrera dans la gueule » parce que « c’est qui le chef…merde ?! » Le grand professionnel détectera un hyper attachement à la gamelle……et là pas de détail, je vous laisse imaginer les séquences…..

Vous ne maîtrisez pas un chien Monsieur, vous assouvissez vos propres instincts….

Le pire reste à venir, 5 semaines dans un centre de formation pour éducateurs canins, et là c’est l’apothéose……seul paradigme : hiérarchie, dominant -dominé et tout ce qui va avec….Yes, Sir….. »rentres lui dedans, c’est pas un chien qui va faire la loi… » Placé avec d’autres chien dans un espace clos pour lui apprendre à se plier, il se feras « défoncer » gardant à jamais le traumatisme de ses congénères….

Vous ne formez pas des éducateurs canins, Monsieur, vous formez des gladiateurs qui n’ont plus d’arènes…..la mise à mort étant depuis longtemps abolie…

 

Dandy a 2 ans et est toujours là, brisé pour le restant de sa vie, traumatisé à jamais, potentiellement dangereux par l’incompétence et l’irresponsabilité de professionnels, son propriétaire totalement démunit redemande de l’aide…..la profession lui tournera le dos, ricanant sur son passage et affublant son chien de la race des…Bergers de chiottes !!!

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 18:16

Les évaluations comportementales se poursuivent et les témoignages s’accumulent….des chiens mis sur le dos, des chiens âgés de 7 ou 8 ans perclus d’arthrose retournés sans ménagement, des oreilles tirées, des chiens couchés en force, des chiens pris en laisse par les vétérinaires et promenés en ville en marche « au pied », des chiens acculés dans les angles d’une clinique, ou du bureau d’un cabinet, des mises de muselière avec peu de précaution…etc.……….

Des classements en catégorie 3 à l’emporte pièces….des évaluations à « l’arrache » ¼ d’heure et basta….

Le monde vétérinaire a parait-il des connaissances….mais quelles sont-elles quand nous lisons les témoignages…l’exercice de la position de soumission…quelle erreur…quelle méconnaissance de l’espèce….des oreilles et des queues tirées : nous sommes carrément dans la maltraitance, ou est le respect de l’individu et du code déontologie ????

L’Ordre des vétérinaires veut s’approprier le comportement du chien, n’hésitant pas à menacer et à trainer en justice les comportementalistes non vétérinaire pour pratique illégale de la médecine vétérinaire.

La parabole biblique (évangile de Luc, chapitre 6, verset 41) « ne regardes pas la paille dans l’œil de ton voisin mais regardes la poutre que tu as dans le tien » est tout à fait d’actualité. Avant de faire une chasse aux sorcières, il serait nécessaire que le monde vétérinaire fasse, avec beaucoup d’humilité une mise à jour de ses connaissances, que son obligation de formation continue le soit aussi dans l’apprentissage des nouveaux courants de pensées, ainsi que dans le respect de l’animal et les notions de bientraitance.

Tous les vétérinaires pratiquant les évaluations comportementales n’ont pas reçu de formation complémentaire, certains évaluent en fonction de leur appréciation personnelle, ils sont simplement agréés parce que listés sur la liste de la Direction des Services Vétérinaires.

Propriétaires de chiens, refusez que vos chiens soient maltraités, vous avez le choix de sortir des cliniques et des cabinets, vous avez le choix de dire non, vous avez le choix d’écrire à l’Ordre et de vous plaindre, les vétérinaires n’ont pas tous les pouvoirs. Ce n’est pas en courbant l’échine que les faits vont changer, ce n’est pas en courbant l’échine que vous rendez service à vos chiens. La plupart d’entres eux vous défendraient contre vents et marées, alors défendez les aujourd’hui, ils ont besoin de vous. 

Françoise Martin 

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 07:54

Une prépa,6 ans d’études et un doctorat pour pratiquer l’art vétérinaire…et oui le code de deontologie (art r 242-33 du décret 2003-967 ) nous parle d’art vétérinaire, votre vétérinaire est un être à part, c’est un ou une artiste, il ou elle pratique un art….


Bacchus, jeune chien de 2 ans à poils longs, très longs vient d’être confronté, à ses dépens, à cet art. Bacchus a mordu.

Première consultation chez une comportementaliste qui émet l’hypothèse d’un problème de hiérarchie, solution tout faite et récurrente comme d’habitude..…

Deuxième consultation chez « l’homme de l’art » qui est dans ce cas là un vétérinaire masculin je précise…., le diagnostic  tombe «  votre chien, Madame, est dominé par ses hormones », yes !!! la domination des hormones, pathologie fort connue, cela va de soit !!!, diagnostic rapide, solution d’autant plus rapide la castration…plus de c…..plus d’hormones…plus de morsures et le tout est joué, l’art est consommé, l’artiste quitte la piste sous les applaudissements des spectateurs…. Le grand docteur blanc a joué sa partition d’une main de maître.


Quelques mois passent et Bacchus, une nouvelle fois se sert de ses dents… que va-t-on lui couper maintenant ?

Un nouvel artiste se penche sur le cas : plus rien à couper, mais l’art vétérinaire est là !! et…. l’élimination est avancée..bravo l’artiste…. les propriétaires sont anéantis, refusent cette décision qui leur semble contestable…bien leur en a pris car il restait quelque chose à couper…quoi me direz-vous et bien tout simplement la mèche que Bacchus avait devant les yeux…

Bacchus est un chien à poils longs, très longs comme je l’ai écris précédemment, une mèche importante bien qu’effilée ne lui permettait pas de pouvoir voir normalement, son champ visuel étant tronqué, les mouvements qu’il pouvait, éventuellement, percevoir étant mal interprétés généraient chez lui une réponse d’agressivité.


Un test très simple pouvait être réalisé pour vérifier la vision du chien, pas d’appareil sophistiqué, pas de spécialisation nécessaire, juste un bout de coton….(clin d’oeil à toobib).

Bacchus n’a plus mordu, ..… il n’a plus de c…malheureusement car sa génétique aurait été intéressante à garder….mais il est en vie avec une magnifique coupe de « cheveux » digne des plus grands coiffeurs !!!! car n’est pas artiste qui le veut !!!

Comme disait La Fontaine dans le « renard et la cigogne » : » trompeurs, c’est pour vous  que j ’écris, attendez-vous à la pareille »……….

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 09:14

 

Gandhi disait : « D'abord ils vous ignorent, puis ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin vous gagnez »,

En préambule cette parole de Gandhi pour rappeler simplement les différents articles que j'ai déjà publié à ce sujet sur ce blog, je n'ai pas la prétention d'avoir été visionnaire, néanmoins que cela soit la formation machin-chose ou machin-truc, bon nombre de ceux qui s'y sont rendus n'en avaient pas besoin au vu du dernier décret....

Démagogie sécuritaire, mensonge politique 98% des morsures sont le fait de chiens non catégorisés, la promesse de contrôle du danger est impossible et irréalisable, quelque soit la race ou la non-race, à moins que la loi, dans sa sage réflexion ( !!) nous oblige à ôter, bientôt, les dents des chiens, le risque de morsure existera toujours car un chien est un chien.

La catégorisation est un manque de réflexion évidente, la formation obligatoire des propriétaires aurait pu être judicieuse, malheureusement le  Ministere a du jouer à la patate chaude, hop je la lance d'un coté, hop je la lance de l'autre, des mois et des mois à jouer à ce jeux là, pour à la fin la jeter dans la vase de cette nébuleuse qu'est le milieu canin, car au vu de la liste professionnelle qui présente les personnes habilitées à former ces propriétaires de chiens, n'importe quel abruti fini de la filiere canine devient du jour au lendemain formateur, bravo j'applaudis des deux mains...un seul petit bout de papier, une déclaration officielle, et hop les portes de la formation sont ouvertes... le tiroir caisse aussi....

Certains soi-disant « éducateurs » ont déjà creusé le filon avec immoralité et présentent leur « formation » à des chiffres éhontés (450, 500 euros pour 7 heures de formation !!!), leurs connaissances s'arrêtant pourtant  à la définition de l'ignorance, la réflexion syndicale du départ parlait de 150 euros.....mais que dire quand une certaine intervenante du cesccam aurait touché 1500 euros ht pour une unique intervention.....l'argent parait-il n'a pas d'odeur...moi je dis si......l'odeur du marigot.

Je ne parle pas de la possibilité donnée aux maitres de chien d'obtenir leur attestation d'aptitude en faisant 10 heures dans un club canin affilié Société Centrale Canine, quand nous savons que la pédagogie de ces lieux s'arrête la plupart du temps à « tourner en rond » en « faisant » assis debout couché, le collier à pointes obligatoire, la notion de dominé-dominant en fer de lance, voyant les chiens comme des fauves dangereux à dompter......

Le chien dans tout cela....je crains que tout le monde s'en foute....mal compris, mal connu, bouc émissaire tout désigné, une nouvelle fois l'animal va payer un lourd tribu à l'imbécilité humaine, au pouvoir de l'argent, au manque de réflexion, au manque de recul, au manque de connaissances et de savoir..tout cela me donne envie de vomir.....

 

Françoise

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 15:53

Quand on voit c'qu'on voit et qu'on sait c'qu'on sait, on a bien raison d'penser c'qu'on pense et puis d'ne rien dire ! »

Ma seule différence avec la Madeleine Proust est qu'au lieu de ne rien dire....je parle, je parle fort .....que cela déplaise à certains d'entres vous qui me lisez, tant pis, que les invectives qui pourrissent mon ordinateur continuent, que les rumeurs les plus perverses, les plus vulgaires, les plus  pernicieuses véhiculées par des forums de couleur dénués d'éthique et de respect circulent, que les vindictes écrites par ces soi-disant spécialistes de l'éducation canine leur permettent de lâcher cette agressivité qui dissimule simplement la peur de se remettre en question, leur savoir ne reposant que sur les postulats ancestraux sur lesquels ils ont bâtis leurs certitudes....

Peu m'importe je continuerais à parler fort....à parler fort pour dénoncer.....dénoncer.....dénoncer la violence que nos compagnons subissent quotidiennement...dénoncer la honte des pratiques existantes encore dans certains clubs canins pourtant validés par la SCC.....dénoncer et montrer du doigt ces professionnels de l'éducation canine qui jouent les « rambos » sur les terrains dit d'éducation, s'exprimant sur les forums internet en expliquant à des néophytes que le collier à pointes est une méthode traditionnelle non violente.....dénoncer les idées passéistes qui consistent à nous parler toujours et encore de dominants-dominés....des chiots secoués par la peau du cou pour les corriger...ou le museau mis dans le pipi et les excréments pour apprendre la propreté....

 

Ce jeune labrador de 18 mois ne verras pas éclore les nouveaux crocus de son jardin, il n'humera plus l'odeur de la nature qui se réveille après l'hiver et qui faisait frémir ses moustaches, il n'aura pas fêté Noel cette année, son cadeau a été la piqure de la mort....il a rejoint le paradis des chien parce qu'il grognait et montrait ses jolies dents.

Ces maîtres responsables de la décision qu'ils ont prise ne lui ont pas donné le temps nécessaire pour se modifier car en mon « âme et conscience » il pouvait changer, il avait mis 16 mois à être ce qu'il était devenu..... il n'est devenu que ce que les êtres humains avaient fait de lui..... il lui fallait un peu plus de temps qu'une semaine.....pour reprendre confiance...pour accepter de vivre avec les autres différemment.

Il n'a pas eu le temps....son seul tort a été de se rebeller devant l'inacceptable, son seul tort a été de refuser de subir la loi de « l'éducateur canin », la loi du plus fort mais est ce que le terme éducateur peut être employé, je vous laisse seuls juges.

Ce professionnel connu n'a comme « méthode » que cette croyance ancestrale où l'être humain est le dominant, l'animal le dominé celui qui doit se plier devant  l'être suprême.....

Aurais-tu pauvre chien la moindre velléité de refus que tu es pendu....oui vous avez bien lu : PENDU....pratique connue dans certains clubs canins comme technique de rééducation appelée indifféremment « la corvée de bois, ou faire du manège », pratique commune chez certains professionnels à domicile : la pendaison.

Pas besoin de matériel sophistiqué, un collier étrangleur (le terme est choisi...), une laisse et un petit peu de force et le tour est joué : le chien est décollé du sol sur les deux pattes arrières, puis quelque fois soulevé complètement, le collier étrangleur faisant son office, le chien est remis sur ses pattes lorsque la respiration lui manque un peu trop.....certains vont subir cette pendaison quotidienne jusqu'à ce que soi-disant ils plient définitivement...

Que l'on ne vienne pas me dire que cela n'existe pas...que je délire...que j'invente...je l'entends régulièrement dans mes consultations de comportementaliste....le sujet semble tabou....personne n'ose en parler et pourtant....et pourtant c'est quotidien....

Pauvres éducateurs canin dont la misère intellectuelle s'exprime à travers la violence, dont l'incapacité de se remettre en cause ne cache que la peur d'une vision inconnue celle d'une autre relation avec l'animal.

Pauvres éducateurs canin dont, pour certains, le seul schéma de travail est la relation dominant-dominé.....vous criez haut et fort que vous êtes des spécialistes de l'éducation, des spécialistes du comportement canin, que vous aimez les chiens...je ne veux pas entendre que vous aimez les chiens, ils ne me semblent servir qu'à assouvir vos instinct de bourreau, ils ne sont que le paratonnerre de votre incompétence.

 

Propriétaires de chiens, ne laissez pas vos compagnons devenir des victimes, ne cautionnez pas la violence, refusez le collier à pointes, refusez le collier étrangleur que l'on vous impose dans certain club canin.

La violence ne fera jamais de vous un leader, vous ne serez jamais respecté par votre compagnon, vous serez simplement craint mais ne doutez jamais qu'un jour ou l'autre, à un moment ou à un autre, ce chien qui est le compagnon de votre vie grognera et vous montera les dents parce que vous ou le soi-disant éducateur canin vous lui aurez montré que l'être humain est un prédateur irrespectueux et non pas un être de confiance porteur de savoir et de charisme.

Faites confiance à des éducatrices ou éducateurs canin qui vous parlent de relation d'autorité et non pas de domination, qui vous parlent d'amour et non pas de violence, qui vous parlent de respect de l'autre et non pas de dominé.

Il existe d'excellents professionnels, vous en avez besoin... cherchez les...

La violence n'est pas un moyen d'éducation, c'est seulement la porte grande ouverte à une mort future.

 

Le jeune labrador est mort parce qu'il osé dire à ses maîtres qu'ils n'étaient pas à la hauteur, a osé dire qu'il n'était pas d'accord, a osé dire...osé dire...osé dire.....il s'est tu à jamais.

Pour lui et pour les autres, je pense au Pasteur Martin-Luther King qui dans un sermon à Atlanta a dit :   

 « Nous cessons de vivre le jour où nous passons sous silence les choses qui comptent pour les autres »

 

Je continuerai à parler fort....

Françoise



 

 

 

 

 

 

 

 

 


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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 17:13

Parce que tout cela est très confus, que les lois sont votées, que tous les décrets et les arrétés ne sont pas tous parus, voici en résumé ce qui peut se passer aujourd'hui pour vos chiens. Je ne communique pas mon ressenti, ni mon avis, il s'agit simplement d'une synthèse la plus neutre possible, sans humour...du texte tout simplement

L'évaluation comportementale prévue à l'article L.211-14-1 est réalisée dans le cadre d'une consultation vétérinaire. Elle a pour objet d'apprécier le danger potentiel que peut représenter un chien.

L'évaluation comportementale est effectuée, sur des chiens préalablement identifiés conformément aux dispositions de l'article L.212-10, par un vétérinaire inscrit sur une liste départementale établie par le représentant de l'Etat dans le département.

Les modalités d'inscription des vétérinaires sur cette liste ont été fixées par arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et du ministre chargé de l'agriculture. (art.D.211-3-1)

Le vétérinaire en charge de l'évaluation comportementale classe le chien à l'un des quatre niveaux de risque de dangerosité suivants (art.D.211-3-2 N° 2008-1158 du 10 novembre 2008):

Niveau 1 : Le chien ne présente pas de risque particulier de dangerosité en dehors de
ceux inhérents à l'espèce canine.
Niveau 2 : Le chien présente un risque de dangerosité faible pour certaines personnes
ou dans certaines situations.
Niveau 3 : Le chien présente un risque de dangerosité critique pour certaines
personnes ou dans certaines situations.
Niveau 4 : Le chien présente un risque de dangerosité élevé pour certaines personnes
ou dans certaines situations.

Selon le niveau de classement du chien, le vétérinaire peut propose rdes mesures préventives visant à diminuer la dangerosité du chien évalué et peut émettre des recommandations afin de limiter les contacts avec certaines personnes et les situations pouvant générer des risques.

Il peut conseiller de procéder à une nouvelle évaluation comportementale et indiquer le délai qui doit s'écouler entre les deux évaluations (1, 2, 3 ans).

En cas de classement du chien au niveau de risque 4, le vétérinaire informe son détenteur ou son propriétaire qu'il lui est conseillé de placer l'animal dans un lieu de détention adapté ou de faire procéder à son euthanasie. Un lieu de détention adapté est un lieu dans lequel, sous la responsabilité du propriétaire ou du détenteur, l'animal ne peut pas causer d'accident.

A l'issue de la visite, le vétérinaire en charge de l'évaluation communique les conclusions de l'évaluation comportementale au maire de la commune de résidence du propriétaire ou du détenteur du chien et, le cas échéant, au maire qui a demandé l'évaluation comportementale en application de l'article L. 211-11 ainsi qu'au fichier national canin. Les modalités de transmission au fichier national canin des informations relatives à l'évaluation comportementale canine et la teneur de ces informations sont fixées par arrêté du ministre de l'agriculture et de la pêche.

Le propriétaire ou le détenteur d'un chien mentionné à l'article L.211-12 est tenu de renouveler l'évaluation comportementale prévue à l'article L. 211-14-1 dans les conditions définies ci-après (art.D.211-3-3) :

1° Si l'évaluation comportementale conclut que le chien est classé au niveau de risque,2, elle doit être renouvelée dans un délai maximum de trois ans;

2° Si l'évaluation comportementale conclut que le chien est classé au niveau de risque 3, elle doit être renouvelée dans un délai maximum de deux ans;

3° Si l'évaluation comportementale conclut que le chien est classé au niveau de risque 4, elle doit être renouvelée dans un délai maximum de un an;

Pour qui ?

D'une part pour  les chiens de 1 et 2eme catégorie, d'autre part pour les chiens mordeurs quelques soit la race ou la non race du chien, et également suivant le bon vouloir du maire concernant ses administrés possesseurs de chiens, et ce généralement sur délation.

Concernant les chiens de 1er et de 2eme catégorie: il leur faut un permis de détention qui comprend:
* une attestation de d'identification (tatouage ou puce)
*certificat de vaccination antirabique (en cours de validité)
*attestation d'assurance (garantissant la responsabilité civile)
*attestation d'aptitude délivrée à l'issue d'une formation portant sur le comportement et l'éducation. (les décrets d'application,à ce jour, ne sont pas sortis, donc cela est inapplicable actuellement)
*une évaluation comportementale (réalisée par un vétérinaire inscrit sur les liste départementales), le résultat est communiqué au propriétaire pour remise au maire. Pour les chiens âgés de plus de 8 mois et moins de 12 mois, pour la catégorie 1 : dans un délai de 6 mois avant le 21/12/2008, pour la catégorie 2 : dans un délai de 18 mois, avant le 21/12/2009.

Ce permis de détention est délivré par le maire, il peut être refusé par ce dernier en fonction du résultat de l'évaluation comportementale.

Concernant les chiens mordeurs :

Tout fait de morsure d'une personne par un chien est déclaré par son propriétaire ou son détenteur ou par tout professionnel en ayant connaissance dans l'exercice de ses fonctions à la mairie de la commune de résidence du propriétaire ou du détenteur de l'animal.

Le propriétaire ou le détenteur du chien est en outre tenu de le soumettre, pendant la période de surveillance sanitaire définie en application du premier alinéa de l'article L. 223-10,(c-a-d 15 jours) à l'évaluation comportementale mentionnée à l'article L. 211-14-1, qui est communiquée au maire.

A la suite de cette évaluation, le maire ou, à défaut, le préfet peut imposer au propriétaire ou au détenteur du chien de suivre la formation et d'obtenir l'attestation d'aptitude  mentionnée à l'article L. 211-13-1,(les decrets d'application, à ce jour, ne sont pas sortis, donc cela est inapplicable actuellement)

Faute pour l'intéressé de s'être soumis à ces obligations, le maire ou, à défaut, le préfet peut ordonner par arrêté que l'animal soit placé dans un lieu de dépôt adapté à la garde de celui-ci.

Il peut, en cas de danger grave et immédiat et après avis d'un vétérinaire désigné par la direction des services vétérinaires, faire procéder à son euthanasie.

Sur délation: Quelqu'un va porter plainte auprès du maire, sans que le chien ait mordu, sans que le chien soit catégorisé, le maire va demander l'évaluation comportementale.

Par qui :

Seul un vétérinaire inscrit sur les listes départementales est habilité à faire une évaluation comportementale, aucun éducateur canin, aucun club canin, aucun soi-disant « sapiteur »ne sont habilités à faire cette expertise.


Françoise Martin


 










 

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