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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 10:29

En 2015, le rapport Geiger, suite à un audit du Ministère mettait en avant l’oligarchie de l’association de tutelle….
Fin 2017 … alors bonne nouvelle... rien n’a changé  !!
Quelques exemples fort savoureux de cette façon de «  gouverner » de notre cynophilie..

Courant de l’année 2016, le SLAG est dissout par décision de justice, les lévriers d’Afrique et de la méditerranée se retrouvent alors sans club de race, les amateurs de ces races pour la plupart confidentielles tentent de se restructurer et préparent leurs dossiers afin de pouvoir les présenter à la commission d’affiliation.

La situation traîne en longueur, pendant ce temps un travail de dialogue avec d’autres club de race donnait la possibilité par exemple :
* au Sloughi de rejoindre le club de race des PLI , club fort dynamique très investi.
L'Azawakh, est quant à lui, fort de la création d’un club très impliqué dans la sauvegarde de la race, avec un nombre d’adhérents non négligeable de passionnés, de vétérinaires et de propriétaires.

Une base importante d’archives génétiques, de recherches, des voyages au Sahel, et un nouveau projet déjà très avancé semblaient pouvoir lui permettre de gérer seul la race, au regard de son implication etc etc..(pour mémoire le standard de la race est géré par la France)

Un club appelé le « clamed » montre son souhait de reprendre trois races, le sloughi, l’azawakh, et le galgo, présidé par un ancien président du SLAG qui a fait……….juste son temps…sans grand intérêt pour les races gérées auparavant ……

Les dossiers sont présentés à la commission d’affiliation, présidé par le même président qui préside également la CUN (commission d’utilisation nationale), le cumul des fonctions étant toujours d’actualité !!
Les décisions de la commission d’affiliation sont présentées au comité de la scc qui les entérine par 7 voix contre 10, et donc dans le lot…. le « clamed » !
Nous ne disons pas que les relations privilégiées entre le président de la commission d’utilisation et le président du clamed y sont pour quelque chose …
Nous pouvons juste nous poser la question :
* Quid du désaveu du vote du comité de la SCC (7 voix sur 10) qui ne suit pas à l’humanité (et de loin) les décisions de la commission d’affiliation ?
(en filigrane, la situation toujours monopolistique des club de race en totale opposition aux propositions du rapport Geiger et du principe énoncé par l'article D214-8 du CRPM de 2008 soit l’ouverture aux associations spécialisées par race, sans limitation de nombre)

"Nothing about us without us" (Que rien à propos de nous ne se fasse sans nous)…

Ce même président, président également de la CUN est totalement désavoué par le groupe de travail ring, ce dernier démissionnant dans son intégralité suite à un règlement modifié sans aucune concertation avec les utilisateurs.
Si la modification est intéressante en soi puisqu’elle entre dans la notion du bien-être animal « imposée » par la mouvance actuelle, elle aurait certainement nécessité un raccord avec les utilisateurs sur le terrain afin d’amener une concertation et du temps pour la mise en place.
La demande de concertation a été refusée par le président de la CUN !! ….
(l’étendard du bien-être animal est facile à brandir pour se donner bonne conscience, nous pouvons d’ailleurs nous poser la question : Quid du collier électrique justifié par le même président ? ! )

"Nothing about us without us » (Que rien à propos de nous ne se fasse sans nous)

Le nouveau site de la SCC, arbitrairement, sans aucune concertation avec les éleveurs, met en ligne l’intégralité des données privées et personnelles de ces derniers en dépit de la loi du 30 septembre 1986 modifiée par la loi no 94-88 du 1er février 1994, JO 2 février, relative à la liberté de communication ainsi que de l’article 2 alinéa 2 de la loi Informatique et Liberté.
Cette situation intolérable fera monter un tollé général chez les éleveurs qui se voient dans l’obligation de saisir le Ministère de l’Agriculture pour tenter de faire respecter la législation française.
Nous pouvons alors nous poser une question :
* Quid de cette déclaration de « Politique qualité » que notre institution a mise en place, signée en juin 2017 s’engageant elle-même sur différents points,  entre autres : « fiabilités des données, professionnalisme et expertise du métier » ? !!!

«Nothing about us without us » (Que rien à propos de nous ne se fasse sans nous)

L’année se finit donc comme elle avait commencé, si ce n’est la présence d’un nouveau président au sein d’une structure qui semble avoir bien du mal à imaginer qu’une organisation autre que pyramidale et dictatoriale puisse être possible.

La SCC serait-elle vouée, alors, à devenir un deuxième « Radeau de la Méduse » ???

Françoise Martin

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